Stéphane : Tu sais Isabelle, en fait ce qui me stresse le plus, ce n’est pas la pression au travail ou les difficultés financières… Ce qui me stresse le plus, c’est moi !

Isabelle : Dis-moi d’où te vient cette prise de conscience, tout d’un coup ?

Stéphane : Bah je lisais l’autre jour que nous avons beaucoup de pensées et que nous interprétons sans cesse la réalité. Moi j’ai remarqué que c’est très souvent sur un mode négatif… c’est pour ça que je stresse… tu vois ce que je veux dire ?

Isabelle: Comment ça négatif ?

Stéphane : Tu sais, par exemple, quand on me demande de faire un rapport, soit je le fais parfaitement, soit je ne fais rien… et souvent je ne fais rien… parce que j’imagine que s’il n’est pas parfait c’est la cata !

Isabelle : Oui ça m’arrive ça aussi ça ! Moi quand j’y pense, je suis toujours dans les obligations. Je me motive au coup de bâton, du genre : « Allez Isabelle il faut que tu y arrives » ou « tu dois réussir obligatoirement ton entretien… » et j’en passe…

Stéphane : J’ai aussi remarqué que face à une situation, j’imagine toujours le pire. L’autre jour, Laurent ne m’a pas dit « bonjour » et moi, comme d’habitude, je me suis dit qu’il était fâché… ou lors de mon séminaire, quand Jean m’a fait une petite remarque insignifiante et que ça m’a complètement gâché le week-end…

Isabelle : Ce que tu veux dire, c’est que le stress ne dépend pas que de l’extérieur, mais qu’il dépend aussi de moi, de ma façon de voir le monde ?

Stéphane : Bingo Isabelle ! T’as tout compris !