Avez-vous observé à quel point nos pensées peuvent être à l’origine de notre stress ? Ces pensées sont un peu notre « bouton rouge » : lorsqu’on appuie dessus, une émotion arrive, suivie presque immédiatement par des sensations physiques. Ce sont des pensées automatiques. Elles sont totalement involontaires et sans autre intention que de nous mettre en garde contre certains dangers « hypothétiques ». Ces pensées automatiques puisent leurs sources dans notre éducation, dans nos différentes expériences positives ou négatives, dans notre histoire et celle de nos proches parfois.
En fait, c’est la façon dont nous interprétons, donnons du sens à ces événements qui va déterminer notre ressenti et la gestion de notre stress.
Ce stress est le résultat d’erreurs de raisonnement qui créent ce qu’on appelle des « distorsions cognitives »: nos pensées irréalistes nous poussent à déformer la réalité comme on a pu le voir dans l’échange entre Isabelle et Stéphane. Pour gérer son stress, il est fondamental d’interrompre le flux de nos pensées qui causent le stress, se détendre et contester la véracité de ces pensées stressantes.
Mais finalement, à quoi nous sert de transformer à ce point la réalité ? Sur-généraliser, faire des prédictions négatives, stéréotyper, présente l’avantage de donner l'illusion de maîtriser son environnement. Et lorsque nous sommes stressés nous avons davantage besoin de contrôle. Ces pensées dysfonctionnelles offrent donc un pouvoir exceptionnel : celui de répondre à l'avance à toutes les questions. Le stressé sait tout : il sait quelle est sa nature profonde, quelle sera sa vie, comment sont les gens et le monde.